feat keelan.

JEUDI PREMIER NOVEMBRE. 04H45

Ayant finalement accepté de lâcher le pauvre Aaron qui avait du la rassurer durant de nombreuses minutes, elle entreprit de sortir de la salle de la morte avec la prudence la plus grande et de trouver un endroit où elle ne risquait pas de vomir à tout moment. En chemin, elle ramassa un clou qui trainait par terre. Elle n’avait pas l’habitude de ramasser tout ce qu’elle trouvait mais c’était ce qui s’approchait le plus d’une arme pour le moment donc c’était mieux que rien. Elle marcha quelques minutes avant de sortir du bâtiment pour entrer dans son voisin. Nouvelle portes, nouvelles suées froides, nouvelles terreurs, nouveaux soulagements en étant toujours vivant et elle trouva ce qui devait servir de dortoir. Elle n’avait pas réellement envie de dormir, avait très envie de rentrer chez elle plutôt mais cela ne semblant pas possible, elle choisit l’option réalisable et s’approcha des lits. La lumière des néons éclairait à peine mais elle se repérait facilement et s’écroula sans encombre sur un lit du milieu. Elle était somme toute terrifiée et tout le monde sait que rien n’est plus efficace qu’une couverture pour rempart alors elle se déshabilla, garda tout de même ses sous vêtements et se glissa sous celles-ci. A peine eut-elle fermé les yeux que l’image de la morte lui revint à l’esprit et elle ne put garder les paupières clauses plus de quelques secondes. Elle retenta l’expérience deux ou trois fois avant de commencer à sangloter. C’était vraiment triste pour elle-même si LJ ne perdait pas le petit bout d’espoir qui lui affirmait que ce n’était qu’une farce. Une très grande farce. A force de pleurer, elle du s’assoupir quelques secondes puisque lorsqu’elle se réveilla en sursaut, elle se rendit compte qu’un autre lit était occupé. Elle n’hésita pas avant de rejeter ses couvertures, se hâter de rejoindre le dit lit, de soulever les couvertures et de s’installer sur la minuscule place qu’il restait. Comme elle pleurait toujours, elle renifla et se décida enfin à parler. « Je n’arrête pas de la voir, dès que je ferme les yeux. Je peux rester avec toi, s’il te plait ? » Une moue enfantine prit place sur ses lèvres même si elle ne s’attendait pas le moins du monde à être rejeté. « Tu t’appelles comment ? Moi c’est LJ. Lynn junior. »

Mon sac sur l'épaule, j'avais quitter tout ce petit monde pour partir à l'exploration du domaine. Dans le but de trouver allez savoir une sortie, ou quoi que ce soit d'un temps soit peu utile pour se dépêtrer du cauchemar dans lequel nous étions plongés. Les lieux semblaient immenses, il faudrait probablement bien plus que quelques heures pour tout visiter. Et honnêtement, je n'étais pas vraiment rassurer par ce que l'on pourrait trouver. J'osais espérer qu'il ne traînait plus d'autre cadavre dans le coin. Je n'avais pas de curiosité morbide à satisfaire, je me passerais aisément d'une autre vision d'horreur que celle de tout à l'heure. Qui me hanterait probablement pour un bout de temps. Après avoir passé un peu de temps en compagnie d'un dénommé Petzi à trifouiller dans le bâtiment A, je le laissai pour continuer seul mon exploration des lieux. C'est armé d'une barre de fer que j'avais ramassé dans un coin que je passais de pièce en pièce. J'espérais ne pas avoir à m'en servir mais on était jamais trop prudent. Si je devais tomber nez à nez sur le tueur, valait mieux être bien équipé. Même si je doutais que ça soit suffisant au vu de la violence dont était capable le meurtrier. Il n'y avait qu'un taré capable d'éventrer une fille pour la crucifier ensuite. Enfin...je n'osais même pas imaginer dans quel ordre tout cela s'était passé. Ce n'est que par pur hasard que je tombais sur ce qui devait s'apparenter à d'anciens dortoirs. Tout était miteux, poussiéreux, pleins de toiles d’araignées ornait les murs et meubles. Des pauvres lits tout décharnés se trouvaient en rang. La fatigue me tiraillant, je décidai d'élire mes quartiers quelques instants dans cette pièce, pour pourquoi pas trouver un peu de repos. Il fallait dire que j'avais effectuais un long voyage éreintant pour venir ici, rajoutez à cela les dernières heures cauchemardesques... Autant dire que je ne pétais pas la forme. Quelques personnes se trouvaient déjà là, mais je ne leur prêtais pas la moindre attention, bien que je les surveillerais du coin de l’œil. Je posai la barre de fer et mon sac au sol, ôtai ma cravate, et déboutonnai quelques boutons de ma chemise pour être plus à l'aise. Mais hors de question de me déshabiller, c'était bien trop crade pour ça. J'avais choisi le lit qui avait l'aspect le moins déglingué. Malgré tout, la sensation fut loin d'être agréable lorsque je me couchai dessus. Je pouvais ressentir les ressorts du sommier. Mais bon c'était tout de même mieux que de dormir par terre. Honnêtement je doutais trouver le sommeil. Comment le pourrais je, quand un tueur fou se trouvait probablement dans les parages ? Sans compter que la vision de cette jeune femme mutilée me revenait sans cesse à l'esprit. Je m'efforçais de penser à des choses plus gaies, mais y avait rien à faire elle revenait toujours. Des sanglots se faisaient entendre à côté de moi, qui cessèrent au bout d'un moment. Probablement que la personne s'était endormie. Pour ma part, je fixais le plafond, les yeux grands ouverts. C'est alors que soudainement une présence se fit ressentir à mes côtés. Ni une ni deux, je me baissais pour attraper la barre de fer. Mon arme de fortune en main, je m'apprêtais à attaquer mon assaillant lorsqu'une petite voix se fit entendre. Je pris conscience que ce n'était que la blonde de toute à l'heure qui se disait ne pas être pompom girl. Je reposai alors mon arme sur le sol.  « P'tain mais ça va pas ? T'es complètement malade ! » l'engueulais je. « J'aurais pu te tuer avec ces conneries. Ne refais plus jamais ça. » Mon rythme cardiaque reprit peu à peu une allure normale. J'avais l'intention de la jeter, mais à la vision de cette femme aux allures si fragiles je ne m'en sentais pas le cœur. Je soupirai. « Très bien tu peux rester. De toute manière je n'arrive pas à dormir moi non plus. » ajoutais je plus calmement. Je me décalai même un pour lui faire de la place. C'est à ce moment là en remuant un peu la couverture que je constatai qu'elle se trouvait en petite tenue, ne portant que des sous-vêtements. Habituellement c'est le genre de choses qui m'aurait excité, avoir une fille à moitié nue dans mon lit, mais là, c'était bien le cadet de mes pensées. Pas de craintes que j'essaie de la violer. « Keelan. » répliquais je simplement.

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