01/11, 08h43 w/ LJ.

La soirée de la veille avait été - comment dire - riche en rebondissements, des rebondissements des plus gores même. Leur arrivée dans le Fort MacArthur pour une simple partie paraissait d'abord tout à fait normale quans soudain l'un des joueurs - tous plus bizarres et étranges les uns que les autres - avait découvert le corps mutilé d'une jeune femme. Dès lors ils avaient tous compris que cette simple partie allait se retrouver en partie géante et par la même occasion, mortelle et dangereuse. Un loup rôdait maintenant au milieu des lapins et tout n'était désormais plus que stratagèmes et méfiances. Raisa n'avait pas été très affolée par la découverte du corps. Du sang, des tripes, certes cela émane un odeur fétide que l'on ne sent pas dans les films d'horreur mais y avait pas de quoi en faire tout un plat. C'était un avertissement, cela était très clair. L'autre demi-folle qui voulait autopsier le corps était complètement irréfléchie. Raisa lui avait même ri au nez. Quelques rencontres l'avaient déjà marqué et Raisa y avait songé durant la nuit, dans ce dortoir froid et inquiétant dans lequel tous les candidats avaient élu domicile, du moins pour la nuit. Mais dormir dans une telle atmosphère n'était pas chose facile et Raisa se réveillait souvent pour s'assurer que rien ne bougeait ou paraissait anormal. Un sommeil agité en somme, et elle avait repensé à ces deux premières personnes qui l'avaient marqué, avec qui elle avait eu une altercation. Une blondinette un peu niaise, qui ne comprenait pas l'allusion au monstre de fer, pourtant simple pour une fille de la trempe de Raisa. Cette godiche l'avait même comparée à un lutin. Certes cela peut être pris de manière mignonne et donc comme un compliment, mais Raisa ne l'entendait pas de cette oreille. Ensuite venait le tour du beau brun ténébreux affichant une cicatrice sur le visage qui avait bousculé la jeune juive. Un mot d'excuse s'ensuivit et ce fut tout. La journée commençait et Raisa avait très mal dormi, même si elle parvint sur le matin à dormir quelques heures consécutives. Une fois réveillée elle se dirigea vers les sanitaires, souhaitant tout de même garder un semblant d'hygiène de vie dans ce trou à rats. La jeune aux boucles brunes entra alors dans les sanitaires dans l'optique d'y prendre une douche. Elle tomba sur des douches communes. Boh, le voyeurisme ne lui faisait pas peur. Elle se regarda dans l'immense miroir qui faisait face aux douches, surplombant les lavabos. Elle était encore plus blanchâtre qu'à l'accoutumée. Elle pensa alors à se dévêtir lorsque quelqu'un entra.