starring babylon and gandja.

j'déambule. je sais pas où j'suis, on ne sais pas où on est. j'ai le regard qui fuit, qui essaie de se barrer d'ici. peut être que je fuis quelque chose. nan, je n'suis pas l'enflure qui a éventré la pauv' fille. je poursuis plutôt quelqu'un. l'insensible dérangé que je proclame être n'est plus qu'une pauvre petite chose en manque, dégoûtée et effrayée. merde, on donne vie à ce jeu en plus. c'est notre sang qui fera bander l’infâme organisateur de tout ça. nous, on est là à fuir, à s'exciter alors qu'on sais très bien qu'il n'y a aucun moyen de s'échapper. puisqu'on est apparemment dans le trou du cul du monde, autant chercher à survivre. survie, drogue. drogue, évasion. évasion, survie. et en voilà un qui a de quoi survivre dans ses poches, j'ai vu. peut être qu'il fuit ou qu'il poursuis, peut importe qu'il soie le tueur ou un de ses quelques connards qui partent chialer loin. je ne sais pas ce qu'il fait, je ne sais pas où il va. juste que cet endroit n'est pas mieux que les autres. une corde qui pend à une poutre. j'imagine que c'est ici qu'on assistera au prochain corps déglingué. ses pas se font plus rapides, les miens aussi et plus bruyants. alarmé, il s'arrête mais ne se retourne pas. mec, t'égosille pas maintenant, j'te tuerai pas. je suis pas là pour ça. il ne gueulera pas, je n'ai pas l'allure d'un tueur. tout sauf ça. en espérant qu'il fasse partie d'une des quelques âmes charitables qui se trouvent dans c'fort. j'sais que tu peux m'aider. j'ai les yeux affolés d'un gars qui s'prend pour un lapin drogué à la marijuana. il fuit pas le loup, il fuit la folie. de l'indépendance et de l'enfermement. merde, j'suis en cage.


j'ai mal commencé ma première saison ici, comme tu constates...