» here we are again. (04/11_13h54)

» here we are again.
04/11_13h54
ft. maureen

Le ventre d’Agathe se mit à grouiller, celle-ci tenta vainement de réprimer la chose. Faut dire que cela faisait plusieurs heures qu’elle n’avait pas mangé, peut être jour qui sait. Heureusement qu’elle tenait à sa taille de guêpe, c’était ce qui la faisait encore tenir. Cependant là, c’était de trop. Elle n’en pouvait plus. La blonde déglutit avant de se lever et se diriger vers « la chambre froide » où, ce matin, ils avaient retrouvé les cadavres de deux jeunes hommes. Cette idée là ne l’enchantait guère et pouvait même lui couper l’appétit en temps normaux. Or, ce n’était pas les temps normaux. Et, ce qu’elle avait aperçut ce matin était aussi des denrées qui seraient en mesure de lui caler la fin jusque la nuit tombée minimum. Motivée par cela, la belle accéléra le pas pour enfin arriver devant l’immense porte du frigo. Agathe soupira en s’apercevant que la porte était fermée. Elle tira dessus, mais rien. « Soit » souffla-t-elle en tirant une barrette de ses cheveux. La Danoise avait souvent vu sa dans les films, à son tour d’essayer. Agathe s'agenouilla devant la porte puis habilement et agilement, la demoiselle inséra sa barrette dans la fente de la serrure et commença doucement à la faire tournoyer dans le but de débloquer le verrou. « Aller, pxtaindetamère ouvre toi.. » s'énerva-t-elle, néanmoins demeurant plus que concentrée sur la chose.

Deux corps morts avaient été trouvés ce jour là. Ils avaient refusé de suivre ce jeu débile et voilà ce qui arrivait. Enfin, ce n’est pas comme si Maureen n’avait pas voulut dire de prénom, c’est simplement que la majorité de ceux présents étaient des idiots qui pensaient qu’ils devaient arrêter de pendre le pseudo-loup pour sortir tous vivant d’ici. Evidemment, le loup himself en avait décidé autrement. La jeune femme avait pour une fois bonne conscience de voir qu’un double meurtre avait été commis, même si c’était atroce, répugnant, dégueulasse et que la jeune femme noire irait surement pleurer lorsqu’elle serait seule. Ce qui n’était heureusement pas souvent le cas. A croire qu’il n’y avait pas temps de morts que cela pour que Maureen ne se retrouve jamais seule. Bref. C’était quand même immonde et le soir même, ils devraient reprendre ce macabre jeu. Ils n’en étaient pas encore là et la survie prenait le dessus sur la morale ou les sentiments. Si bien qu’après avoir découvert ce… Frigo géant avec deux corps en prime, Maureen s’était surtout aperçue des sachets de bouffes. Il devait bien y en avoir certains avec une date de péremption pas si éloigné que ce jour-ci. Sinon, elle ferait une indigestion alimentaire et basta. Voilà pourquoi, elle se rendit dans les cuisines. Là, elle vit Agathe qui tentait de forcer la chambre froide, comme quoi, elles avaient eu la même idée. Espérons que personne n’y est pensé à part elle, se partager de la bouffe avariée avec des ventres affamés, non merci, le sien lui suffisait. D’ailleurs, peut-être que Tom et Jerry ou quelque soit les prénoms des cadavres du jour, avaient eu faim aussi. Deux hommes morts. Deux femmes encore en vies. Ce n’était pas des plus rassurants. Mais bon. « T’as appris à faire ça chez les scouts ? » Dit-elle avec ironie, marquant sa présence, bien que le bruit de ses bottines avaient déjà du l’avertir de son arrivée. « J’espère qu’ils ont bougé les gars, ça me couperait l’appétit. » Ou pas, certes. Maureen se doutait bien que le prêtre et ses moutons avaient du déplacer les corps là où ils planquaient les autres. D’ailleurs, Maureen ne savait même pas où était le caveau. Et elle s’en foutait, c’est vrai. La jeune femme se posa contre l’un des murs à côté de la porte et observa l’apprentie cambrioleuse. Elle n’allait évidemment pas l’aider, cela aurait ruiné son vernis. Puis elle avait l’air de bien se débrouiller cette petite.

Agathe avait posé l’espèce de dague qu’elle avait trouvé quelques jours plus tôt à ses pieds, et continuait de tournoyer la barrette dans la serrure pour espérer l’ouvrir. Cependant en entendant des bruits de pas, dans un geste brusque, la demoiselle brisa le bout de fer. « Fais chier » grommela-t-elle avant de se saisir de la dague à ses genoux. « Ouais et aussi dans les stages des survie dans lesquels mes parents m’envoyaient » ironisa-t-elle avant de retirer une autre barrette de ses cheveux et de l’insérer dans la fente. Puis, la voix de Maureen s’éleva à nouveau. Agathe eut un rire jaune. [color=royalblue]« J’espère aussi.. »[color=royalblue] en repensant aux deux corps désarticulés retrouvé le matin même. Après quoi son ventre gronda. « Quoiqu'en fait, ce n’est pas si qui m’empêcherait de bouffer.. » continua-t-elle en posant une main sur son ventre. Depuis qu‘ils étaient là, la mort faisait tellement partie de leur quotidien qu‘elle finissait par se banaliser.. À tel point, que d‘un point de vue extérieur, s’en devenait effrayant.
(…) « Sésame.. » commença-t-elle serrant les dents, en enfonçant la fine lame de la dague dans la serrure après s’être débarrassée de la barrette. « …ouvre toi » finit-elle en tapant d’un coup fort, un cliquetis se faisant entendre laissant la lourde porte s’ouvrir dans un grincement loin d’être rassurant. « J’ai jamais été aussi heureuse à la vue de nourriture… aussi primaire soit-elle »commenta-t-elle perplexe en attrapant un sachet de ne-savait-on-quoi, l’observant les lèvres pincées. « Ils nous ont vraiment pris pour des lapins ou quoi » fit-elle en se retournant vers Maureen les traits serrés causé par l'énervement qu'elle tentait de retenir. « Ils ont vraiment cru que j'allais bouffer des graines » ajouta-t-elle entre les dents avant de faire limite exploser le paquet en l'ouvrant.