Ils avaient refusés, cette fois c'en était trop ... S'il ne tentait pas de désobéir, ils ne sauraient jamais ... Peut-être que tout cela n'était qu'une épreuve à l'autorité, une expérience. Suffisait-il de se rebeller pour regagner la liberté ? Ils le sauraient bien vite. Lorsque l'affreux message fut craché des hauts-parleurs, tous s'étaient pour une fois mis d'accord, enfin plus ou moins ... Ils avaient ignoré l'appel de la mort, ils s'étaient tous éloignés, avait tenté de trouver un emplacement moins desservit par la résonance. Ils avaient tenté de ne pas succomber à la folie qui les titillait, à la rage aussi. Ce n'est qu'alors que le soleil se levait enfin que le bruit s'interrompit. Ca y était, ils avaient su passer la nuit, personne n'avait été pendu. La nuit avait certes été la plus horrible de toute. restait à savoir s'ils étaient libres. Les premiers se ruèrent dehors et revinrent avec l'info : pas de changement. Le coeur d'Aaron se serra alors dans sa poitrine : s'ils n'étaient pas libérés, la sentence ne devrait sûrement pas tarder. Ils étaient loin d'être hors de danger. Il se redressa alors, ne prit pas la peine de rentrer sa chemise dans son pantalon mais attrapa sa batte trouvée la veille. Il s'adressa au plus grand nombre, réunis dans le dortoir : Faut rassembler tout le monde ! Maintenant. S'assurer que personne ne manque à l'appel. Je prends l'aile C ! Si quelqu'un veut m'accompagner c'est maintenant. Sans plus attendre, il engagea son pas d'une manière décidée. Le front plissé, il fit tournoyer une fois la batte dans sa main et se mit en quête des éventuels solitaires. Ses pas résonnèrent dans les couloirs vide de l'ignoble propriété. Il passa le reste des chambres de fortunes en revue, les sanitaires et ce qui devait ressembler à une cuisine. Alors qu'il en faisait le tour, un bruit sourd et métallique se fit entendre. Aaron se retourna, batte en position de frappe et avança sur ses garde, lentement vers la source du bruit. Une petite porte en bois l'empêchait de voir correctement, il la poussa d'un coup sec de son talon de bottine et avança ... toujours rien. Rien sauf cette immense porte jusque là scellée qui était à présent entre ouverte. toujours aussi prudemment, il avança, poussa la lourde porte. Le froid se dégageant de la pièce hermétique, sombre et illuminée aux néons grésillant ne trompait personne. C'était une chambre froide. Sous ses yeux, espoir et fatalité s'étaient mis en scène. Des vivres et deux corps, deux de plus ... Aaron ne pu les reconnaitre de suite. Leur visage étaient figés dans la peur, dans une expression de cris certaine. Gelés, blanc, presque de glace. Leurs membres étaient ... comme désarticulés. Aaron eut un haut le coeur qu'il réprima aussi vite : Bordel de merde !!